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Des projets de rénovation urbaine

Publié le 11/04/2025

 risquent de tomber à l'eau faute de financement

Le président de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, Patrice Vergriete, alerte sur l'abscence de financement incombant à l'Etat.
 

L'absence de financements incombant à l'État pour supporter le deuxième programme de rénovation urbaine pourrait entraîner la mise à l'arrêt de certains projets, a averti le président de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) Patrice Vergriete.

Pilier de la politique de la ville conçue pour changer le visage des anciens grands ensembles, l'Anru est en pleine réalisation de son deuxième programme de rénovation, le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), d'un budget de 12 milliards d'euros.

 

"Nous sommes au summum des réalisations des projets, donc des décaissements financiers (...) Or à la fin de l'année, l'Anru arrivera à une trésorerie nulle et même si l'État est très minoritaire dans le financement (...) l'acteur qui n'a pas apporté sa quote-part à l'Anru, c'est l'État", a expliqué Patrice Vergriete devant la commission des Affaires économiques du Sénat.

 
 

"S'il n'y a pas de somme suffisante dans la loi de finances 2026, nous serons dans l'obligation d'arrêter les projets du NPNRU dans un certain nombre d'endroits", a-t-il prévenu.

La rénovation urbaine est un grand succès

La loi de finances pour 2025 prévoit 50 millions d'euros pour l'Anru.

"Est-ce que les 50 millions que vous avez votés sont suffisants? A peine. Est-ce que l'an prochain ils seront suffisants? Non", a-t-il estimé, jugeant que l'Etat avait la capacité de prévoir "250 à 300 millions d'euros" pour 2026.

Majoritairement financé par l'organisme paritaire Action logement (8,4 milliards), le deuxième programme Anru l'est aussi par les bailleurs sociaux (2,4 milliards d'euros) et l'Etat (1,2 milliard).

Le nouveau patron de l'agence était auditionné sur l'avenir de la politique de renouvellement urbain, alors que le deuxième et dernier programme porté par l'agence doit s'achever en 2030. "Dans la politique de la ville, on peut peut-être débattre du volet social, mais il y a unanimité pour reconnaître que la rénovation urbaine est un grand succès au regard de la façon dont elle a profondément changé la vie des habitants", a-t-il expliqué, plaidant pour un troisième programme, toujours à destination des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).

"Il faut quatre à cinq ans pour préparer les projets et c'est dans quatre à cinq ans que les derniers projets de l'Anru 2 se termineront, donc si on veut éviter un trou d'air aux alentours de 2030, cela suppose d'engager aujourd'hui un programme Anru 3", a précisé Patrice Vergriete, plaidant pour "une taxe affectée à l'Anru" pour l'après 2030. Lancé en 2014, le NPNRU prévoit la transformation profonde de plus de 450 quartiers prioritaires, où vivent trois millions d'habitants, en intervenant fortement sur l'habitat et les équipements publics avec l'ambition d'améliorer la mixité sociale.

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