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Comment une copropriété...

Publié le 20/02/2025

... peut faire baisser drastiquement le coût des travaux de rénovation énergétique

Si les copropriétaires sont loin d'être réticents aux travaux de rénovation et en reconnaissent l'utilité, beaucoup se sentent encore perdus dans la multitude d'aides. Pourtant, elles permettent de faire largement baisser la facture.
 

Les copropriétaires sont assez unanimes sur la question: les travaux de rénovation sont indispensables pour isoler efficacement les immeubles. Une étude de PrimesEnergie du mois de juin montrait que 52% des copropriétaires seraient d'accord pour que les travaux deviennent obligatoires. Plus spectaculaire encore: 60% d'entre eux souhaiteraient que ceux qui ont les moyens suffisants mais qui freinent lors des votes en assemblée générale soient sanctionnés.

Mais pourquoi tant de copropriétés ne réalisent pas les travaux? Évidemment le principal frein à la réalisation de travaux de rénovation énergétique est financier. Pourtant il existe de nombreuses aides. Mais trop souvent méconnues. Une étude BVA Xsight pour Rénovons Collectif de novembre 2023 dévoilait que 59% des propriétaires et 57% des bailleurs se considéraient mal informés sur le sujet. D'ailleurs, à peine trois propriétaires et bailleurs sur 10 ont été sensibilisé par leur syndic. Et près de la moitié d’entre eux n’étaient pas en mesure de citer spontanément des aides à la rénovation énergétique.

MaPrimeRénov’ Copropriété

Synergiec, intermédiaire national en opération de banque et en service de paiement dédié à la rénovation énergétique, rappelle les principales aides. Les premières sources de financement des travaux de rénovations énergétiques en copropriété sont les subventions publiques. "La plus connue est MaPrimeRénov’ qui a une déclinaison spécifique pour les copropriétés: MaPrimeRénov’ Copropriété, destinée à financer les travaux de rénovation énergétique dans les parties communes des immeubles (isolation par l’extérieur, remplacement du chauffage collectif….)".

Synergiec rappelle que cette aide est accordée à l’ensemble des propriétaires (pas de plafonds de ressources) sous conditions de gain énergétique (au moins 35% ou 50%), d’occupation de l’immeuble (65% ou 75% de lots ou tantièmes à usage de résidence principale, suivant la taille de la résidence), de date de construction (15 ans et plus) et d’inscription au registre national des copropriétés. Réclamée par le syndic pour le compte du syndicat des copropriétaires, elle est ensuite répartie entre ces derniers en fonction de leur quote-part.

"MaPrimeRénov’ Copropriété finance de 30% à 45% du montant des travaux selon l’importance du gain énergétique. Cependant, elle est plafonnée à 25.000 euros de travaux par logement, dont des primes de 1.500 euros ou 3.000 euros en cas de 'sortie de passoire' pour les copropriétés initialement classées F et G qui, après rénovation, atteignent au moins la classe D". Synergiec ajoute que les copropriétés avec plus de 8% d’impayés ou situées dans un quartier NPNRU (Nouveau programme national de renouvellement urbain) ont accès à un bonus de 20% du montant des travaux.

Les certificats d'économie d'énergie

Ensuite, il existe des aides complémentaires grâce aux certificats d'économie d'énergie. Il est possible de bénéficier d’une prime CEE majorée, appelée "coup de pouce Rénovation performante de bâtiment résidentiel collectif". Synergiec rappelle qu'il existe des aides plus locales des régions, départements ou communes.

Des prêts

Évidemment, toutes ces aides ne vont pas empêcher un reste à charge. Pour le financer, il existe deux possibilités: soit puiser dans le fonds travaux de la copropriété, soit demander des prêts collectifs.

"Un syndicat de copropriétaires a la possibilité de souscrire un prêt bancaire collectif pour financer le reste à charge des travaux à réaliser au sein de la copropriété. Ce prêt peut concerner l’ensemble des copropriétaires ou uniquement ceux qui choisissent d’y adhérer. Toutefois, la décision de recourir à un emprunt doit être votée en assemblée générale, généralement à la majorité absolue", précise Synergiec.

Les prêts collectifs les plus connus sont l’éco-PTZ destiné à financer, sans intérêts, jusqu’à 50.000 euros par logement sur 20 ans et ceux de banques telles que le Crédit Agricole (Copro 100) et Domofinance, filiale de BNP Paribas Personal Finance et EDF. Si ces derniers peuvent financer tous types de travaux dans les parties collectives, l’éco-PTZ est, quant à lui, soumis à une obligation de gain énergétique.

L'exemple d'une copropriété

Synergiec donne l'exemple d'une copropriété de 14 lots à Montpellier ayant réussi à passer d’une étiquette énergétique G à C, avec un gain énergétique de 53% et des économies de 85.344 euros sur sept ans. La copropriété voulait réaliser une série de travaux qui concernaient l'isolation, le chauffage, les fenêtres et la ventilation. Le montant des travaux étaient de 421.806 euros TTC, soit 30.129 euros par appartement en moyenne.

Les aides ont été de 19.724 euros par appartement en moyenne. Soit 13.750 euros avec 45% de MaPrimeRénov' Copropriété et un bonus de 10% de sortie de passoire; ainsi que 3.000 euros de prime individuelle Anah et 2.974 euros de certificats d'économie d'énergie.

 

Le reste à charge est donc de 10.405 euros. Les copropriétaires ont souscrit un éco-prêt à taux zéro collectif qui est remboursé par des mensualités de 43,35 euros sur 20 ans.

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