Un prêt immobilier pour les salariés en CDD, intérimaires...
Et si le crédit n'était plus réservé aux CDI?
Pour décrocher un prêt immobilier, mieux vaut être en CDI. Les banques rechignent à prêter aux salariés qui ne bénéficient pas d'un contrat à durée indéterminée. Pourtant, eux aussi aspirent à accéder à la propriété: ils sont 70% à vouloir devenir propriétaires contre 78% chez les CDI, selon une étude réalisée par l'Ifop pour le CIC*.
CDD, intérimaires, micro-entrepreneurs, saisonniers ou intermittents du spectacle... Ces salariés considèrent le fait de ne pas être en CDI comme un verrou important pour obtenir un prêt immobilier. Seuls 42% d'entre eux ont déjà formulé une demande de crédit immobilier (contre 60% des salariés en CDI), toujours selon l'étude Ifop.
Alors pour ces 27% d'actifs qui ne sont pas en CDI, la banque CIC propose un nouveau prêt. Cette offre, réservés aux clients depuis plus de 3 ans, sera modulable et leur permettra d’ajuster leurs remboursements, à la hausse comme à la baisse, en fonction des fluctuations de leurs revenus.
S'ils gagnent moins ou plus pendant une période, les emprunteurs pourront augmenter ou baisser leurs échéances de crédit immobilier jusqu’à 50 % sur une période de 1 à 4 mois par an.
"Plus de latitude"
Et pour obtenir ce prêt, des critères tels que "l’antériorité dans l’emploi, la progression des revenus ou la capacité à épargner" seront davantage pris en compte dans les décisions d’octroi.
"Au CIC, nous ne confondons pas rigueur avec rigidité", assure Claude Koestner, directeur général délégué de la banque.
"Avec le Prêt Immo Nouvelles Formes d’Emploi, nos conseillers dédiés disposeront désormais de plus de latitude pour tenir compte de la capacité réelle de remboursement de nos clients fidèles qui ne disposent pas d’un CDI", promet-il.
Les modulations temporaires pourront se faire sans frais ni justificatifs, mais avec l'accord du conseiller, jusqu'à 10 fois sur la durée du prêt.
La durée et le coût du crédit s'adaptent aux modulations
Une nouvelle offre qui pourrait vite rencontrer son public. "On observe un mécanisme d’autocensure chez les personnes qui ne sont pas en CDI", explique François Legrand, directeur d’études à l’IFOP.
"Dans ce contexte, un crédit immobilier spécialement adapté suscite un fort intérêt pour ces Français (75%)."
Évidemment, ces modulations ne sont pas sans conséquences sur la durée et le coût total du crédit. Prenons un exemple concret, avec un prêt de 250 000 euros sur 20 ans au taux d’intérêt de 4 % (hors assurance obligatoire), et voyons ce que ça donne.
L'emprunteur peut demander à diviser par deux sa mensualité pendant quatre mois (elle passe ainsi de 1515 à 757 euros). De quoi avoir un peu d'air en cas de passage à vide. En contrepartie, la durée du crédit s'allonge et son coût total augmente puisque le capital emprunté est remboursé plus lentement. Dans l'exemple cité, le coût supplémentaire de la modulation est de 2.944 euros.
À l'inverse, si l'emprunteur gagne plus que prévu, il pourra aussi rembourser plus vite pendant quelques mois, et ainsi raccourcir la durée du prêt et son coût. Un simulateur directement accessible depuis l'application permet de prendre connaissance des effets de ces modulations sur le budget du client.