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Pour trouver un studio à sa fille,

Publié le 14/08/2024

un agriculteur normand colle des petites annonces sur ses yaourts...

Cet éleveur normand n'avait pas le temps d'accompagner sa fille pour trouver un logement à Paris. Il a donc utilisé les yaourts qu'il commercialise dans la capitale pour passer un petit message.
 

Trouver un appartement grâce à des pots de yaourt. L'idée peut paraître incongrue mais elle a porté ses fruits. Éric Lepage, agriculteur à Saint-Jean-d'Elle dans la Manche, se demandait bien comment il allait faire pour trouver un logement à sa fille.

"Elle part faire ses études à Paris, et avec le travail à la ferme, je n'avais pas le temps de l'accompagner", raconte-t-il. Alors, il a trouvé "un plan B": il commande des petites étiquettes, qu'il colle sur les pots de yaourt qu'il commercialise à Paris.

On peut y lire: "Recherche logement étudiant pour ma fille Juliette qui quitte sa Normandie". Une petite annonce rigolote pour le producteur de lait et de yaourts, qui assure avoir reçu beaucoup d'appels.

"Des gens me contactent pour proposer de l'aide, certains louent la chambre de leur fils ou vendent un appart. On trouve encore des bonnes gens, ça fait vraiment plaisir", se réjouit-il.

Finalement, Juliette a trouvé un logement grâce à un ami, mais Éric Lepage se réjouit de la chaine de solidarité qui s'est activée grâce à une simple étiquette.

"Le métier d'éleveur, c'est 7 jours sur 7"

Selon lui, cette histoire montre aussi la réalité du travail d'agriculteur. "Il faudrait pouvoir se dégager du temps, mais le métier d'éleveur, c'est 7 jours sur 7", explique le producteur installé en bio.

"Finalement, c'est triste de devoir en arriver là pour trouver un logement à sa fille."

Le propriétaire de la ferme des Glycines sent un certain décalage entre "les salariés citadins" et "ceux qui travaillent la terre". "La moitié de la société parle de télétravail, de semaine de quatre jours, mais ça ne sera jamais possible pour nous. Je ne sais pas si les gens en sont conscients", s'interroge-t-il.

 
 

Il commence d'ailleurs à préparer la suite "pour ne pas travailler jusqu'à 70 ans, car le physique commence à lâcher", confie l'agriculteur de 53 ans. Aucun de ses trois enfants n'a prévu de prendre sa suite, il cherche donc un repreneur. Et cette fois, il espère ne pas avoir besoin de coller des étiquettes sur ses yaourts.

 

 

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